biographie-2023
2018 Monades

Catherine Bernis, née en 1955 à Limoges, vit et travaille entre Limoges et Paris

La matière est la substance principale du travail de Catherine Bernis et elle définit les formes mêmes de son oeuvre. Sa démarche est une recherche constante de tout ce qui peut constituer un paysage, des paysages qui reflètent ce qu’il y a de commun entre l’intérieur de l’âme et l’univers.
Elle reçoit une formation très technique de restauration de tableaux anciens à Paris. C’est là qu’à l’aide d’instruments et d’outils fabriqués par elle-même, elle pousse à l’extrême les supports traditionnels de la peinture, et du dessin, allant jusqu’à les transformer en bas-reliefs et en sculptures.

Au fil de diverses expositions en France et à l’étranger, elle a développé un langage dans lequel sa perception de la nature, son intérêt pour la science et ses voyages intérieurs ont donné naissance à des oeuvres dont chaque geste est empreint de spiritualité.

En 2011, dans sa série Chaos qu’elle expose à la Galerie Artset à Limoges, Catherine Bernis met fin à la figuration avec un enchevêtrement de figures humaines, de mouvements, de sentiments et de volumes.
Dès lors, l’artiste s’oriente vers une peinture quasi abstraite, dominée par la matière et le geste, comme en témoigne son exposition à l’Institut Français de Slovaquie à Bratislava en 2015, avec une oeuvre évoquant des fonds marins où seules les textures soutiennent la légèreté de ces paysages. Son langage est alors consolidé : la matière devient l’essence même de son travail, elle définit les formes, avec un accent particulier pour le blanc comme le constate l’exposition à la Galerie Pixi-Marie Victoire Poliakoff à Paris en 2016.
Dans l’Espace de l’Art Concret, Centre d’Art Contemporain à Mouans-Sartoux, en 2018, elle présente la série Monades : sculptures sur papier où le volume et ses conséquences créent des ombres et des vides, des territoires dépourvus d’échelles, attestant la liberté d’une oeuvre qui n’a pas besoin de la narration et du symbolisme pour exister en tant que telle.
Au printemps 2020, dans la solitude de son atelier, elle élabore son propre plan d’évasion, une fuite à l’intérieur d’elle-même.
C’est au cours de ce temps que surviennent les paysages intérieurs, semblant décrire le rythme des phénomènes naturels impénétrables en devenir ou en extinction. Les fibres de papier se couvrent de géométries mystérieuses. L’écru des fibres simple, brut et d’aspect textile, s’expose à l’eau, à l’incision, à la gravure, au labourage, aux pigments de couleur et au séchage qui fertilisent la matière papier.
Travail qu’elle montre à Paris en février 2021 à la galerie Papiers d’Art.
Dans sa série (m)ondes, 2022, lignes et fibres, sont au coeur des recherches plastiques de l’artiste, qui parvient à rythmer le dessin, la matière et la pensée. Lignes et reliefs sont tracés comme une grande page d’écriture.

À la suite des ensembles éléments et (m)ondes présentés à la galerie Papiers d’Art en 2021 et 2022, l’univers air-eau de la nouvelle exposition voler et nager en 2023, se confronte aux éclats incandescents de couleurs et d’ardeurs.
Cependant, leur énergie ne bouleverse pas la force calme et imperturbable du papier environnant…
L’artiste sonde ce papier sans relâche, pour dévoiler la multiplicité et la richesse de la matière.
Sa qualité protéiforme permet à l’artiste de donner naissance à des oeuvres à mi-chemin entre le dessin, la peinture et la sculpture. Son regard est insolite et universel.

En parallèle à cette oeuvre, Catherine Bernis tient toujours un carnet qui est un laboratoire de travail indispensable à sa quête. L’importance des carnets est essentielle dans son parcours.
A ses débuts d’artiste, elle a commencé ses carnets pour se souvenir des choses, de ce qu’elle lisait, de ce qu’elle voyait.
Les carnets lui apportaient une manière de rester attentive et de fixer les choses. Ils lui permettaient une matérialisation des ressentis, un ravissement.
Depuis ils sont toujours là. Ils se sont confirmés et affirmés pour devenir une partie essentielle de son travail : le socle de sa recherche où tous les possibles sont en gestation.

Amélie Aranguren

Catherine Bernis est représentée à Paris, par la galerie PAPIERS d’ART-Yuri Levy
et la galerie PIXI-Marie Victoire Poliakoff.

Ont écrit sur son travail :
Jeanette Zwingenberger (Historienne de l’art),
Matthieu Gounelle (Professeur au Museum national d’Histoire naturelle),
Amélie Aranguren (commissaire indépendant).

bio2

EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION)
2023 Galerie Papiers d’Art voler et nager Paris.
2023 Local des Éditions Dernier Télégramme (m)ondes Limoges.
2018 Galerie Pixi – Marie Victoire Poliakoff Paris.
2017 Galerie Artset (Photos)(installation)(Reportage FR3) Limoges.
2011 Galerie Iconoclastes Paris.
2010 la Minoterie (Photos) Marseille.
2007 Miramar -La Havane Cuba.
2007 Galerie Chantal Grangé Paris.
EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION)
2023 Galerie des Hospices, “Biennale des artistes“Limoges.
2023 Galerie Papiers d’Art, “Au Jardin“Paris.
2023 Galerie Lavitrine, “Ownart-Lavitrine“Limoges.
2022 BIENVENUE Art Fair, foire d’art contemporain,
2022 Galerie Pixi, “Un complot de saltimbanques“Paris.
2022 ST’ART, foire d’art contemporain,
2022 Galerie Kahn, “Le salon littéraire de la galerie KAHN“Strasbourg.
2022 Galerie Papiers d’Art, “Lignes et Fibres“Paris.
2021 Galerie Pixi – Marie Victoire PoliakoffParis.
2021 Galerie des Hospices, “Biennale des artistes“Limoges.
2020 Galerie PAPIERS d’ARTS (pdf)Paris.
2020 GALERISTES, salon d’art contemporain, Galerie Pixi, Carreau du TempleParis.
2019 Galerie Lavitrine, “Multiples“Limoges.
2019 GALERISTES, salon d’art contemporain Galerie Pixi, Carreau du Temple (Pdf)Paris.
2019 The Project Gallery, “Man of the moon“ AthènesAthènes.
2019 Galerie Pixi – Marie Victoire Poliakoff, “Le printemps“Paris.
2018 Biennale Internationale d’Art Miniature, (1er Prix section sculpture)Timisoara, Roumanie.
2018 (1er prix section sculpture)
2018 Espace de l’Art Concret, Centre d’art contemporain, “Women on Paper“,
2018 commissaire Nadine Gandy (Pdf) Mouans-Sartoux.
2017 Art Pampelonne, foire d’art contemporain, Galerie Pixi Ramatuelle.
2015 Galerie Pixi – Marie Victoire Poliakoff Paris.
2015 Rencontres du Vieux château (Photos) Vicq /Breuilh.
2014 Le Mas du Langoustier, sur une proposition de Nadine Gandy(Pdf) Ile de Porquerolles.
2008 Pavillon du Verdurier, “Art et Science“ Limoges
2006 ARTÉNIM, foire d’art contemporain, Galerie A Contrario Nîmes.
ÉDITIONS
Voler et nager, texte de Yuri levy, galeriste, poème d’Isabelle Lévesque,
Éditions L’Herbe qui tremble (2023)
(m)ondes, Texte Jeanette Zwingenberger, docteur en histoire de l’art, Photos C Baron,
Collection ZA, Éditions Dernier Télégramme (2023)
Éléments, Texte Amélie Aranguren, commissaire indépendante, Photos C Baron,
Éditions This Side Up (Pdf)
(2021)
Monades, Texte Matthieu Gounelle, Professeur au Museum, Photos NASA et C Baron,
Éditions Inland Campoadentro (Pdf) (2019)
Women on Paper, Nadine Gandy commissaire, Fabienne Grasser-Fulchéri directrice,
Éditions Espace de l’Art Concret (Pdf) (2018)
La Peau des choses, Texte Jeanette Zwingenberger, Docteur en histoire de l’art,
membre de l’Association Internationale des Critiques d’Art (Pdf) (2016)
Flux, Texte Jérôme Felin, conseiller artistique DRAC Limousin, Photos C Baron,
Éditions Homo Liber (2013)
L’Isle de l’espoir, Texte Miguel Del Brai, Photos C Baron, Conception graphique Rainer Cesinger
(2012)
Chaos, Texte et Conception graphique C Baron, R&D, Éditions Homo Liber (2011)
La Ville, Texte Hubert de Blomac, Photos et Conception graphique Chantal Jacomin,
Éditions A Contrario Galerie (2001)
Intérieur, Texte Jean Pierre Rose, expert membre de la CNES, Photos Chantal Jacomin (1996)
photo-biographie

Born 1955 in Limoges (France)
Lives and works between Limoges and Paris

Raw materials are a fundamental part of Catherine Bernis’ practice and directly impact the forms her work takes. By incorporating substances sourced from nature, the artist seeks to physically describe the world; not to represent it but simply to observe it.
His approach is a constant search for everything that can constitute a landscape, landscapes which reflect what there is in common between the interior of the soul and the universe.
With a very technical training, in Paris, in the restoration of old paintings, she is a kind of artist and craftsman, who defends the profession of painter and the workshop. It is there that with the help of instruments and tools made by herself, she pushes to the extreme the traditional supports of painting and drawing, going so far as to transform them into bas-reliefs, and in sculptures.

Through various exhibitions in France and abroad, CB has developed a language in which her perception of nature, her interest in science and her travels within herself have given birth to works of which each gesture is imbued with spirituality.

Chaos, an exhibition at Galerie Artset Limoges in 2011, was Catherine’s final venture into figurative art, portraying a tangle of human figures, movements, emotions and volumes. She then turned her hand to semi-abstract painting with an emphasis on raw materials and gestures, as demonstrated in her 2015 show at the Institut Français in Bratislava, Slovakia, with works evoking the topography of a seabed; a delicate landscape created by texture alone.

Over time she refined her language. Raw materials became the essence of her work and her forms became more defined, with a particular emphasis on white, as seen in her 2016 exhibition at Paris’ Galerie Pixi.
In 2018 at the Espace de l’Art Concret in Mouans-Sartoux, Catherine exhibited her Monades series, paper-based sculptural work where volume and its consequences – such as shadow and negative space – create terrains that are detached from any sense of scale, asserting the freedom of an art that dispenses with narrative and symbolism and existson its own terms. These new textures have allowed the artist to begin depicting a primitive world; a world of plant, mineral and organic life.

In the spring of 2020, in the solitude of her studio, Catherine Bernis, draws up her own escape plan, an escape within herself. It is during this time that interior landscapes arise, seeming to describe the rhythm of impenetrable natural phenomena in the making or in the process of extinction. The paper fibers are covered with mysterious geometries. The simple, raw, textile-like crust of the fibers is exposed to water, incision, engraving, plowing, color pigments and drying which fertilize the paper material.
Work she shows in Paris in February 2021 at the Papiers d’Art gallery
In his (m)ondes series, 2022, lines and fibers are at the heart of the plastic research of the artist, who manages to give rhythm to drawing, matter and thought. The harmony that emanates from it gives birth to new works halfway between drawing and sculpture. Lines and reliefs are drawn like a large page of writing.

In parallel with her work, Catherine also makes regular entries in a notebook, which serves as an invaluable testing-ground in the course of her artistic journey .

Have written about his art: Amélie Aranguren (curator), Matthieu Gounelle (Professor at the National Museum of Natural History) and Jeanette Zwingenberger (Art historian).

Is represented in Paris by the PAPIERS D’ART-Yuri Levy gallery and the PIXI Marie Victoire Poliakoff