Catherine Bernis, artiste plasticienne, née en 1955, vit et travaille entre Paris et le Limousin.
Son travail explore la mémoire des matières, les paysages intérieurs et la vibration du monde.
Du dessin à la sculpture, sa pratique artistique se concentre sur le geste et les techniques, pour restituer dans des formes plurielles des paysages internes.
Par son travail patient de la matière papier ou toile, par prélèvements et incisions, elle donne vie à des géographies intimes, à des mondes physiques, à la fois isolés et connectés

1973 Académie de la Grande Chaumière, Paris
1974 Formation à la restauration de tableaux anciens dans un atelier parisien reconnu auprès du Louvre : étude approfondie des matériaux traditionnels (colle de peau, préparations, pigments, …)
1980, Reconversion vers une pratique personnelle et contemporaine.
À l’origine figuratif, son travail évolue vers l’abstraction poétique à partir des années 2010, où la matière devient langage, explorant le cosmos, les rivages ou les paysages intérieurs.
Sa démarche est comme une quête entre géologie et cosmos, par une approche matiériste et poétique. Sa pratique mêle dessin, et sculpture pour créer des “mondes“ abstraits, évoquant des paysages intérieurs ou des univers cosmiques, mondes organiques ou minéraux à la frontière de l’invisible et du tangible, traduisant une sensibilité à l’échelle macroscopique et microscopique
Jeanette Zwingenberger (historienne de l’art) souligne dans le travail de Catherine Bernis, la dimension entre géologie et architecture, où relief et vibration du monde se rencontrent.

Expositions marquantes :
– 2025 Exposition monographique – Musée national Adrien Dubouché, Limoges
– 2022 Série “(m)mondes“ – Galerie Papiers d’Art, Paris
– 2018 Exposition collective “Women on Paper“ – Espace de l’Art Concret, Mouans-Sartoux
– 2016 Exposition “La peau des choses“ – Galerie Pixi – Marie Victoire Poliakoff, Paris
– 2015 Série “Fonds marins“ – Institut Français de Slovaquie, Bratislava
– 2007 Voyage et exposition, Cuba

Parcours
Elle s’installe à Paris en 1973 mais à contre-courant des attitudes cosmopolites des années 1980, elle abandonne vite la ville pour choisir un mode de vie plus introverti, privilégiant le contact du paysage. À partir des années 1990, elle commence à exposer régulièrement à Limoges et à Paris.
Dans son évolution minimaliste vers l’élimination, elle s’intéresse au blanc. Le blanc, qui, dans son exposition “La ville“ Galerie A Contrario, Limoges, 2005 recouvre et englouti la ville, les personnes et les structures. Lors de son voyage à Cuba, où elle expose en 2007, “l’île de l’espoir“, elle rencontre les artistes locaux et prend conscience de l’engagement et du risque qu’induit la création, affirmant ainsi sa responsabilité en tant qu’artiste. En 2011, dans sa série “Chaos“ qu’elle expose à la Galerie Artset Limoges, Catherine Bernis met fin à la figuration, et s’oriente vers une peinture quasi abstraite, mêlant mouvement, sentiments et volumes. Le travail de l’artiste est désormais dominé par la matière et le geste. Le tournant vers l’abstraction semble inévitable, comme en témoigne son exposition “Fonds marins“ à l’Institut Français de Slovaquie – Bratislava – 2015, avec une œuvre évoquant des fonds marins où seules les textures soutiennent la légèreté de ces paysages. Son langage est alors consolidé : la matière devient l’essence même de son travail, elle en définit les formes. En 2016, elle abandonne la toile pour le dessin, comme on peut le constater dans l’exposition “La Peau des Choses“ Galerie Pixi-Paris, 2016. À l’Espace de l’Art Concret, 2018, elle présente la série “Monades“ : sculptures sur papier où le volume et ses conséquences créent des ombres et des vides, des territoires dépourvus d’échelle, attestant la liberté d’une œuvre qui n’a pas besoin de la narration et du symbolisme pour exister en tant que tel.
Au printemps 2020, dans la solitude de son atelier, elle élabore son propre plan d’évasion, une fuite à l’intérieur d’elle-même. C’est au cours de ce temps de confinement, que surviennent les paysages intérieurs. Elle repousse les limites de ses recherches sur le papier en le mettant à l’épreuve de l’eau, des incisions, des pigments et du séchage, fertilisant ainsi la matière, qui se couvre de géométries mystérieuses. Travail qu’elle montre à Paris “Éléments“ 2021 Galerie Papiers d’Art.
Dans sa série “(m)ondes“, Galerie Papiers d’Art, Paris, 2022, lignes et fibres, sont au cœur des recherches plastiques de l’artiste, qui parvient à rythmer le dessin, la matière et la pensée. Lignes et reliefs sont tracés comme une grande page d’écriture. Avec l’exposition “Voler et Nager“, Galerie Papiers d’Art, 2023, Paris, “… Les univers de l’air et de l’eau se confrontent aux éclats incandescents de couleurs. L’artiste explore le papier sans relâche, pour dévoiler la multiplicité et la richesse de cette matière. Sa qualité protéiforme lui permet de donner naissance à des œuvres à mi-chemin entre le dessin, la peinture et la sculpture “ écrit Yuri Levy-Kumata.
Avec la série “Formes“, Galerie Pixi 2023- Paris, la couleur prend toute sa force. Entre 2023 et 2024, attirée par les similitudes entre la blancheur et les aspérités de la porcelaine à l’état brut avec les formes et les propriétés physiques de ses œuvres en papier, elle explore ce nouveau médium, le kaolin, résultat montré en 2025 au Musée national Adrien Dubouché, exposition monographique : “Catherine Bernis, monde(s) de papier et porcelaine“.
Elsa Bachelard, conservatrice du patrimoine, et commissaire de cette exposition, écrit sur l’exposition : (extrait) [… “Nulle île n’est une île“, titre poétique d’un essai de Carlo Ginzburg consacré à la littérature (Paris, Verdier, 2005), reprenant la citation de Blaise Pascal “Nul homme n’est une île“, résonne avec l’œuvre de Catherine Bernis qui nous montre que chaque île, chaque individu, bien que singulier et solitaire, a besoin d’être connecté à d’autres. L’artiste nous invite à penser les liens entre ce qui nous entoure et notre monde intérieur, le statut d’artiste et notre condition humaine commune…]

Prochaines expositions en préparation :
– Printemps 2026, galerie Rudéral à Limoges
– Automne 2026 galerie Papiers d’Art à Paris

Représentée par :
– Galerie Papiers d’Art-Yuri Levy Paris
– Galerie Pixi-Marie Victoire Poliakoff Paris
– Rudéral Galerie Limoges

Ont écrit sur son travail :
– Elsa Bachelard, conservatrice du patrimoine et commissaire de l’exposition, “monde(s) de papier et de porcelaine” au musée national Adrien Dubouché
– Jeanette Zwingenberger (Historienne de l’art)
– Matthieu Gounelle (Professeur au Museum national d’Histoire naturelle).
– Jérôme Felin (conseiller artistique DRAC Limousin)
– Amélie Aranguren (commissaire indépendant)

bio2

EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION)
2025 Musée National Adrien Dubouché “monde(s) de papier et de porcelaine” Limoges.
2023 Galerie Papiers d’Art “voler et nager” Paris.
2023 Local des Éditions Dernier Télégramme “(m)ondes” Limoges.
2018 Galerie Pixi – Marie Victoire Poliakoff Paris.
2017 Galerie Artset (Photos)(installation) Limoges.
2011 Galerie Iconoclastes Paris.
2010 la Minoterie (Photos) Marseille.
2007 Miramar -La Havane Cuba.
2007 Galerie Chantal Grangé Paris.
2005 A. Contrario galerie Limoges.
EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION)
2025 Galerie Papiers d’Art Paris.
2025 Rudéral Galerie Limoges.
2024 Galerie Kahn “New York-Ars-Tokyo” Ars-en-Ré.
2024 Centre d’art contemporain “Hors Champs” La Pierre Noire Champagnac.
2024 Galerie Papiers d’Art voler et nager Paris.
2023 Galerie Pixi – Marie Victoire Poliakoff Paris.
2023 “Beaucoup de bruit pour rien” Fonderie G. Couffignal(Photos)
2023 Galerie des Hospices, “Biennale des artistes”Limoges.
2023 Galerie Papiers d’Art, “Au Jardin”Paris.
2023 Galerie Lavitrine, “Ownart-Lavitrine”Limoges.
2022 BIENVENUE Art Fair, foire d’art contemporain,
2022 Galerie Pixi, “Un complot de saltimbanques”Paris.
2022 ST’ART, foire d’art contemporain,
2022 Galerie Kahn, “Le salon littéraire de la galerie KAHN”Strasbourg.
2022 Galerie Papiers d’Art, “Lignes et Fibres”Paris.
2021 Galerie Pixi – Marie Victoire PoliakoffParis.
2021 Galerie des Hospices, “Biennale des artistes”Limoges.
2020 Galerie PAPIERS d’ARTS (pdf)Paris.
2020 GALERISTES, salon d’art contemporain, Galerie Pixi, Carreau du TempleParis.
2019 Galerie Lavitrine, “Multiples”Limoges.
2019 GALERISTES, salon d’art contemporain Galerie Pixi, Carreau du Temple (Pdf)Paris.
2019 The Project Gallery, “Man of the moon” AthènesAthènes.
2019 Galerie Pixi – Marie Victoire Poliakoff, “Le printemps”Paris.
2018 Biennale Internationale d’Art Miniature, (1er Prix section sculpture)Timisoara, Roumanie.
2018 Espace de l’Art Concret, Centre d’art contemporain, “Women on Paper”,
2018 commissaire Nadine Gandy (Pdf) Mouans-Sartoux.
2017 Art Pampelonne, foire d’art contemporain, Galerie Pixi Ramatuelle.
2015 Galerie Pixi – Marie Victoire Poliakoff Paris.
2015 Rencontres du Vieux château (Photos) Vicq /Breuilh.
2014 Le Mas du Langoustier, sur une proposition de Nadine Gandy(Pdf) Ile de Porquerolles.
2008 Pavillon du Verdurier, “Art et Science” Limoges
2006 ARTÉNIM, foire d’art contemporain, Galerie A Contrario Nîmes.
ÉDITIONS
Du geste à la matière, texte Amélie Aranguren, Édition Dernier Télégramme
Voler et nager, texte de Yuri levy, galeriste, poème d’Isabelle Lévesque,
Éditions L’Herbe qui tremble (Pdf) (2023)
(m)ondes, Texte Jeanette Zwingenberger, docteur en histoire de l’art, Photos C Baron,
Collection ZA, Éditions Dernier Télégramme (Pdf) (2023)
Éléments, Texte Amélie Aranguren, commissaire indépendante, Photos C Baron,
Éditions This Side Up (Pdf)
(2021)
Monades, Texte Matthieu Gounelle, Professeur au Museum, Photos NASA et C Baron,
Éditions Inland Campoadentro (Pdf) (2019)
Women on Paper, Nadine Gandy commissaire, Fabienne Grasser-Fulchéri directrice,
Éditions Espace de l’Art Concret (Pdf) (2018)
La Peau des choses, Texte Jeanette Zwingenberger, Docteur en histoire de l’art,
membre de l’Association Internationale des Critiques d’Art (Pdf) (2016)
Flux, Texte Jérôme Felin, conseiller artistique DRAC Limousin, Photos C Baron,
Éditions Homo Liber (2013)
L’Isle de l’espoir, Texte Miguel Del Brai, Photos C Baron, Conception graphique Rainer Cesinger
(2012)
Chaos, Texte et Conception graphique C Baron, R&D, Éditions Homo Liber (2011)
La Ville, Texte Hubert de Blomac, Photos et Conception graphique Chantal Jacomin,
Éditions A Contrario Galerie (2001)
Intérieur, Texte Jean Pierre Rose, expert membre de la CNES, Photos Chantal Jacomin (1996)

Catherine Bernis, visual artist, born in 1955, lives and works between Paris and the Limousin.
Her work explores the memory of materials, inner landscapes, and the vibration of the world.
From drawing to sculpture, her practice focuses on gesture and technique, translating internal landscapes into multiple forms.
Through her patient work with paper or canvas—through sampling, cutting, and incising—she brings to life intimate geographies, physical worlds both isolated and interconnected.

Training and early practice
1973 – Académie de la Grande Chaumière, Paris
1974 – Training in the restoration of Old Master paintings in a renowned Parisian studio associated with the Louvre: in-depth study of traditional materials (animal glue, grounds, pigments, etc.)
1980 – Shift toward a personal and contemporary artistic practice.
Originally figurative, her work evolved into poetic abstraction in the 2010s, when matter itself became language exploring cosmos, shorelines, and interior landscapes.
Her approach is both material and poetic, a quest between geology and cosmos.
Mixing drawing and sculpture, she creates abstract “worlds” that evoke inner landscapes and cosmic universes—organic or mineral realms at the frontier between the visible and invisible, sensitive to both the microscopic and the macroscopic.
Art historian Jeanette Zwingenberger has underlined in her work the interplay between geology and architecture, where relief meets the vibration of the world.

Selected exhibitions
2025 – Solo exhibition, Musée national Adrien Dubouché, Limoges
2022 – “(m)mondes” series, Galerie Papiers d’Art, Paris
2018 – Group show “Women on Paper”, Espace de l’Art Concret, Mouans-Sartoux
2016 – “La peau des choses”, Galerie Pixi – Marie Victoire Poliakoff, Paris
2015 – “Fonds marins” series, Institut Français de Slovaquie, Bratislava
2007 – Travel and exhibition, Cuba

Career
Settling in Paris in 1973, Bernis soon turned away from the cosmopolitan ethos of the 1980s to choose a more introspective life close to landscape. From the 1990s onward, she began exhibiting regularly in Limoges and Paris.
Her minimalist trajectory led her to embrace white as subject and matter. In “La ville” Galerie A Contrario, Limoges, 2005, white engulfed the city, its people, and structures. A journey to Cuba in 2007 with her exhibition “L’île de l’espoir” brought encounters with local artists and sharpened her awareness of the risks and responsibilities of artistic creation.
In 2011, with her “Chaos” series Galerie Artset, Limoges, Bernis abandoned figuration in favor of a quasi-abstract language blending movement, emotion, and volume. From then on, gesture and material dominated her practice. The transition toward abstraction became inevitable, as evidenced in “Fonds marins” (Institut Français de Slovaquie, 2015), where textures alone conveyed the ethereal qualities of undersea landscapes.
In 2016, she turned from canvas to drawing, notably in “La Peau des choses” Galerie Pixi, Paris. At the Espace de l’Art Concret, 2018, her “Monades” series—paper sculptures explored shadow, void, and scaleless territories, affirming an art liberated from narration or symbolism.
During the solitude of spring 2020, she developed inner landscapes born from confinement. By pushing paper through water, pigments, incisions, and drying processes, she cultivated matter into mysterious geometries. These works were first shown in “Éléments” Galerie Papiers d’Art, Paris, 2021.
Her “(m)ondes” series (Galerie Papiers d’Art, Paris, 2022) placed lines and fibers at the heart of her research, rhythmically linking drawing, matter, and thought—reliefs and traces as pages of writing.
With “Voler et Nager” Galerie Papiers d’Art, Paris, 2023, Yuri Levy-Kumata observed: “Air and water universes confront incandescent bursts of color. The artist relentlessly explores paper, revealing its multiplicity and richness. Its protean quality allows her to create works halfway between drawing, painting, and sculpture.”
In “Formes” Galerie Pixi, Paris, 2023, color asserted itself fully. Between 2023 and 2024, she was drawn to porcelain in its raw state, whose whiteness and irregularities echoed the forms and physical qualities of her paper works. This exploration of kaolin culminated in her 2025 solo exhibition “Catherine Bernis, monde(s) de papier et porcelaine” at the Musée national Adrien Dubouché, curated by Elsa Bachelard, who wrote: “No island is an island, the poetic title of an essay by Carlo Ginzburg (Verdier, 2005), echoing Blaise Pascal’s words ‘No man is an island,’ resonates with Catherine Bernis’s work, which shows us that each island, each individual, though singular and solitary, needs connection with others. Her art invites us to reflect on the links between our surroundings and our inner world, between the artist’s role and our shared human condition.”